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 reality is a prison. (mary)

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Mad Ivy-C. Kozanowski


Disposable Teens
Mad Ivy-C. Kozanowski
MessageSujet: reality is a prison. (mary)   reality is a prison. (mary) EmptyLun 3 Déc - 21:08





and i don't want the world to see us.
cause i don't think that they'd understand.
when everything's made to be broken.
i just want you to know who i am.


Accepter, se soumettre.

Faire ce qu'ils voulaient d'elle. Elle se montrait docile, elle se montrait douce, pour peu qu'elle les aurait mordus en fourbe. Mais non, il fallait croire qu'aujourd'hui, elle s'était levée du bon pied. Pour changer un peu. Quelques jours qu'elle était dans ce trou à rats, des jours qu'elle avait l'impression de dépérir lentement, derrière les barreaux. Qu'on la laisse prendre la fuite, ou qu'on l'achève, sur le champ. Mais par pitié, qu'on arrête de la torturer. C'était tout ce qu'elle voulait ; sa liberté. Ils lui avaient ravie, sans lui demander son avis. Et désormais, elle était prise au piège, comme un rat.

Un cobaye de laboratoire.

Si elle avait peur qu'ils fassent des expériences sur elle ? Bien sûr que oui. Elle avait toujours eu peur, de ces hôpitaux un peu louches. Elle pouvait faire sa grande gueule, crier à qui voudrait bien l'entendre qu'elle ne craignait rien ni personne ; il n'en était rien. Et puis, elle était ici pour une raison. Elle avait joué, elle avait tué. Au tour du gouvernement, de jouer avec elle. Elle redoutait secrètement chaque convocation, chaque appel à la réunion. Elle était enfermée ici, mais elle n'était pas folle. Elle n'était pas comme eux tous ; elle ne pouvait pas se résoudre à accepter cette nouvelle condition qu'on lui imposait. Et pourtant, c'était si vrai.

Quelqu'un à la porte. L'inquiétude qui monte. À nouveau.

Paisible, allongée sur son matelas, elle attendait. Quoi au juste ? Ah ça, personne n'aurait réussi à le déterminer. L'appel d'un proche peut-être - mais quelle ironie, ils étaient tous morts - ou quelque chose qui la ferait sortir d'ici. Mais non, pas cette fois, et certainement jamais. La personne qui se présentait lui faisait juste passer un message ; elle devait se rendre en atelier de peinture, pour tuer l'ennui. Ahah, la belle affaire. Elle avait l'âme d'une artiste, certes. Mais elle avait toujours peint ses toiles avec sa peinture à elle ; le sang de ses victimes.

Atelier de peinture.

C'était l'occasion de sortir, après tout. Et puis, ce n'est pas comme si elle avait le choix, elle ne pouvait pas refuser. Docile, on voulait d'elle qu'elle soit docile. Alors soit, elle allait jouer les caméléons, comme toujours, et se fondre dans la masse. Elle se levait, glaciale, et sortait donc de sa piaule. La couleur inquiétante de l'éclairage jurait avec la surface trop pâle, trop lisse qu'était son visage. Un ange, on aurait pu croire que c'était un ange qui passait. Et l'ange s'était pris un coup de hache, dans l'abdomen, il était tombé du ciel, et se retrouvait désormais ici, comme un lion en cage qui n'attendait qu'une chose. Sa revanche sur tous ces cons qui prétendaient pouvoir la soigner. Sa revanche sur le monde.

Rapidement donc, elle s'était rendue, paisible, jusqu'à l'atelier de peinture. Elle était si calme, c'en devenait inquiétant, pour la sociopathe qu'elle était, et pour son entourage. Elle s'était assise quelque part, en fond de salle, là où personne ne viendrait trop la taquiner. Là où elle pourrait s'échapper, dans ses rêves les plus fous. Là où elle pourrait s'imaginer totalement libre, sans limites. On lui posa une feuille de papier, sous le nez. Une feuille blanche. Blanche comme ces murs, qui l'oppressaient, blanche comme sa peau, avant un meurtre. On leur posa quelques crayons, sur la table, elle attrapa pour sa part, le seul feutre noir. « Donne moi ça ! » Se tournant vers celui qui avait osé l'interpeller, elle cracha, méchamment. « Et si j't'arrache la carotide de mes dents, tu crois qu'il te sera toujours utile ? » Le petit jeune qui avait eu le malheur de lui demander son stylo se renfrogna, voûtant ses épaules pour mieux disparaître. Elle se concentra à nouveau sur son papier.

Je vous hais.

Voilà, ce qu'elle écrit, à la suite. Des dizaines et des dizaines de fois, elle exprima sa haine, noir sur blanc. Elle s'ennuyait, au plus haut point, et s'ils l'avaient crue assez débile pour se plier à leurs volontés, ils pouvaient s'enfoncer le doigt dans l'oeil, jusqu'au coude. Hargneuse, elle tapa du poing sur la table. Elle s'énervait. Elle cédait. À nouveau. Retournant la feuille, elle en arracha un bout, noircit le blanc de sa fine écriture. « Je hais le monde. Je le déteste. Ils m'ont faite prisonnière, pourquoi ? Plutôt crever, ici, tout de suite. J'ai froid, je ne suis pas à ma place ici. Mon monde, c'est celui des vivants. Aide-moi, j't'en prie. Aide-moi à disparaître, quelque soit l'issue. La mort, la fuite. La liberté, c'est tout ce que je demande. Aide-moi à les détruire. Trouvons une solution, tu veux bien ? Qui que tu sois, même si je ne t'ai jamais rencontré, même si je ne t'ai jamais vu, que je ne t'ai jamais souri, ou même haïs. Dis-moi que tu existes, je t'en supplie. » Voilà comment cela sonnait ; une supplication. Elle était forte, très forte. Elle était aussi très instable, et l’enfermement la rendait dingue. Elle voulait juste savoir qu'elle n'était pas seule. Elle voulait juste avoir quelqu'un pour elle, un secret, une ombre.

Pliant soigneusement le papier, elle le glissa sous la surface de la table, le collant. Puis, elle était sortie de la salle, sans un mot. Elle avait l'impression de devenir dingue, elle voulait avoir quelque chose à quoi se rattacher, avant de perdre la raison, comme tous les dingos qui peuplaient cet hôpital. La réalité était une prison.
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Mary L. Whitefield


You're gonna go far, Kid
Mary L. Whitefield
MessageSujet: Re: reality is a prison. (mary)   reality is a prison. (mary) EmptyVen 28 Déc - 18:34




Mary & Mad Ivy

« 'Cause they won't understand »


Caïn
Caïn
Caïn

Elle n’avait que ce mot en tête plus ses voix qui l’agaçaient. Il fallait qu’elle pense à autre chose que l’homme qu’elle aimait, enfermé ici avec elle et tous les remords du passé. Réfectoire ? Pas la peine, depuis sa crise de l’autre fois, elle n’arrivait plus à y mettre les pieds sans partir à pleurer parce que Ils la regardaient tous comme s’ils voulaient la tuer et juste pour l’aider, ses voix lui assuraient que c’était bien l’intention des autres. Ici, si tu dérangeais quelqu’un, tu pouvais t’attendre à te faire trancher la gorge pendant la nuit ou bien te faire pousser dans les couloirs.

La veille, elle s’était endormie en fredonnant la chanson qu’il avait jouée l’autre fois dans la salle d’ateliers, quitte à agacer sa colocataire. Et quand elle se réveilla, elle fit la grasse matinée dans son lit. Après tout, les psychiatres en avaient marre d’avoir des rendez-vous avec elle pour ne parler que du ciel bleu et elle n’aimait pas tant les ateliers que ça mais elle en avait un qu’elle aimait bien : Celui d’écriture. Juste le fait de pouvoir poser sur papier ce que ses voix disaient les faisaient taire un peu. Elle griffonnait rien de bien intéressant, voir cohérant mais ça semblait intéresser les psys. Ils lui tournaient autour comme des corbeaux et lui arrachaient ses feuilles à la fin de la séance. Comme si ses mots allaient avouer ce qu’elle avait. Tout ce qu’ils voyaient étaient des insultes.

L’atelier était tout de suite après celui de peinture, alors, quand elle entra dans la pièce, elle pesta contre les anciens occupants qui avaient laissé les tables de travail dans un piteux état, sans parler de ses souliers tâchés de peinture verte. Des sauvages… Elle était dans un asile avec des sauvages et on la comptait comme eux. On pensait qu’elle était comme eux. Comme si elle était pareille que ceux qui tuaient pour se retrouver ici. Elle, elle ne fait que se faire insulter dans sa tête. Elle s’assit à la seule table propre et prit plume et papier avant de fermer les yeux et de se concentrer sur la voix de Grande Gueule et de noter tout ce qu’il disait… Sauf les passages qui parlaient de Caïn ou de son problème.

-« Pff, t’écris rien de cohérant. Je te croyais pas aussi stupide. »


Elle releva les yeux sur la fille qui lui avait dit ça. « Tue-la ! » Non pas tout de suite, connard. Elle se leva tranquillement et agrippa sa table de travail des deux mains pour tenter de garder un peu de contenance et ne pas sauter au visage de cette connasse.

-« Va donc écrire tes petits rêves de gamines et tes histoires à l’eau de rose et souviens-toi bien que ça arrivera jamais. Tu sais pourquoi, chérie ? Parce que t’es qu’une folle internée dans un asile. Après ça, même le pire des bâtards ne voudrait pas de toi. Allez, fous-moi le camp ! »

La fille la regarda avec condescendance mais Mary savait qu’elle l’avait bouchée et juste le fait qu’elle ne réplique rien lui confirma. Alors, elle se rassit mais s’intrigua de la texture sous ses doigts. Du papier. Elle décrocha de là le post-it et s’assura que personne ne la regardait avant de poser ses yeux dessus :

« Je hais le monde. Je le déteste. Ils m'ont faite prisonnière, pourquoi ? Plutôt crever, ici, tout de suite. J'ai froid, je ne suis pas à ma place ici. Mon monde, c'est celui des vivants. Aide-moi, j't'en prie. Aide-moi à disparaître, quelque soit l'issue. La mort, la fuite. La liberté, c'est tout ce que je demande. Aide-moi à les détruire. Trouvons une solution, tu veux bien ? Qui que tu sois, même si je ne t'ai jamais rencontré, même si je ne t'ai jamais vu, que je ne t'ai jamais souri, ou même haïs. Dis-moi que tu existes, je t'en supplie. »

Un appel à l’aide, un message de dernier espoir de se faire comprendre. Elle connaissait ça. Elle comprenait ce qu’elle voulait dire et bien qu’elle ne sache pas encore qui se cachait derrière ce message, elle savait qu’une grande complicité se profilait à l’horizon. Ne serait-ce que par des post-it… Elle prit alors le papier et le glissa sous sa feuille d’écriture pour le cacher. Elle en prit une autre et entreprit de répondre rapidement, d’une écriture désordonnée quoique sans fautes :

« Je hais les gens. Je hais ma famille. Au lieu d’essayer de me comprendre, ils m’ont enfermée. Je hais l’homme que j’aime parce qu’il s’obstine à ne croire que ce qu’il croit. Personne ne m’écoute même si je ne me confie à personne. Personne ici ne sait ce que j’ai. Je ne suis pourtant pas dangereuse mais ils me comptent parmi les tueurs et les violeurs comme si je l’étais. Qui que tu sois, je te comprends et je te plains comme je me plains moi-même.

M. »


Elle laissa la première lettre de son prénom par habitude de signer ses lettres bien qu’elle ne souhaitait pas se dévoiler. Elle plia alors la feuille et la colla sous la table à l’aide d’une gomme à coller. Ses yeux se déplacèrent de sa table et firent l’analyse des alentours. Personne ne semblait l’avoir vue. Elle se leva alors rapidement et quitta la pièce, non sans se faire arrêter par le surveillant.

-« Mary Whitefield ? Votre feuille s’il vous plait. »


Elle regarda l’homme dans les yeux et lui tendit sa feuille en espérant qu’il n’inscrive pas dans son dossier quelque chose comme « La détenue semblait écrire beaucoup aujourd’hui mais n’a remis qu’une feuille de papier à peine commencée » ce qui, bien sûr, la trahirait. Une fois la feuille donnée, elle se dépêcha de quitter la salle. Anxieuse et excitée à la fois, elle se sentait comme une criminelle en train de quitter son lieu de crime.


fiche par century sex.




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